Vendredi 16 mars
Après une courte nuit, le petit déjeuner sur la plage et le rangement, nous voilà repartis pour une randonnée de 16 km sous les yeux de ce superbe soldat du monument aux morts de Saint Louis. Aujourd'hui, nous sommes 46.



On longe la mer pour rejoindre la Trace de Vieux Fort et le Trou Massacre. On dit qu'ici en 1653, des indiens caraïbes massacrèrent des marie galantais en représailles contre le viol de femmes caraïbes commis par des colons martiniquais en Dominique. Fabrication traditionnelle du charbon de bois et kabwet ou charette à boeufs sont encore très présents ici 
Nous redescendons maintenant la Barre de l'ïle vers la coulée de la Rivière Vieux Fort.
Le phasme est appelé aussi bâton du diable car c'est un champion de la dissimulation



On est surpris qu'il puisse y avoir sur cette île plutôt sèche des sentiers ombragés de grands arbres
et bordés d'une végétation de zone humide . Deux plantes attirent l'oeil: le goyavier bâtard et ses queues d'écrevisses
et la rose de Jéricho, liane appelée aussi rose de bois et on comprend bien pourquoi! 

Le sentier longe champs de cannes et mares avant d'arriver à l'ancienne usine Dorot. 
Les vestiges sont particulièrement intéressants car ils présentent plusieurs générations de machinerie:
1° moitié du XIX°s, sucrerie et distillerie vers 1920 et distillerie de 1932 à 1961.
Pour transformer la canne en sucre, on commence par le broyage à l'aide d'un moulin à cannes sur machine à vapeur,


puis c'est l'épuration à la chaux dans de grandes chaudières "à déféquer" et des filtres à "noir animal" ( suif).
Ensuite c'est l'évaporation et la cristallisation à l'aide de chaudières à cuire.
Enfin le "clairçage" sert à diviser le sucre à l'aide de turbines





Les cannes venaient des champs sur la plateau et
descendaient par une coulisse en bois et l'eau venait de la mare Bambou, aussi sur le plateau.
Il serait bien que ce lieu soit mis en valeur car on aimerait en savoir plus sur toutes ces machines abandonnées là.
C'est là que l'on pique nique avant de se diriger vers Grand Bassin, une retenue d'eau réhabilitée récemment .



On remonte ensuite sur le plateau sans oublier de dire bonjour à une dame qui carde son coton pour faire des matelas, comme le faisaient autrefois les jeunes filles à marier. 

On utilise ces oranges grosse peau pour nettoyer le poisson et les graines l'église pour faire des colliers. 


Et nous voici à l'IME de Mayolette qui nous reçoit dans ses locaux, très confortables pour un bivouac!
C'était autrefois une école primaire qui a été peu à peu désertée faute d'élèves.


Un accueil bien sympathique qui nous rendra service.
En effet, le responsable va nous aider à trouver un garage pour réparer le pneu du minibus qui a éclaté! 
Ce soir, on mangera tard poisson, riz, lentilles et farine de manioc, toujours aussi délicieux
sans oublier le traditionnel ti punch.