Durée: 3h Difficulté: facile La balade va permettre de visiter un site important de l'exploitation de la canne à sucre. Prendre la petite route à Petit Canal, après le stade, à gauche Elle se poursuit par un chemin en tuff.
On s'arrête au moulin de Sainte Amélie, englouti par un figuier maudit.
Le chemin longe des champs, les cultures de melon et pastèques remplacent peu à peu la canne. Le chemin de tuf est peu ombragé. C'est un paysage agricole. Côté droit, on devine la mare Castex, très asséchée et presque invisible aujourd'hui.
A l'approche de la nationale, un carbet permet un arrêt-pause.
De l'autre côté on aperçoit la gare du petit train. Cette voie ferrée a été réhabilitée pour les touristes au sortir de l'usine de Beauport, la dernière sucrerie à avoir fermé en 1990 sur la Grande Terre. Justement le sentier que l'on emprunte derrière le carbet à gauche, est situé sur le remblai de l'ancienne voie ferrée qui conduisait jusque vers 1960, au port de Beautiran que nous découvrirons tout à l'heure.
Le pont en béton a été écroulé par le cyclone Hugo . L'inscription sur le pont indique que l'on est sur la balance ferroviaire. L'entreprise TRAYOU fabriquait au XIXe siecle des instruments de pesage On pénètre maintenant dans la forêt marécageuse avec ses mangles médailles. Le sentier est parfois inondé!
puis c'est la mangrove: les palétuviers rouges sont très impressionnants.
Nous voici en bord de mer, on aperçoit l'ancien appontement.
Ici, on expédiait le sucre, le coton et le rhum de l'usine Beauport (et avant celles de Cluny et de Duval) vers l'usine centrale de Darbousier à Pointe à Pitre. On réceptionnait le charbon nécessaire aux machines à vapeur à partir du ponton flottant (ou ber) au portique impressionnant. De nombreuses gabarres faisaient la navette : on en voyait encore ici une carcasse immergée.
L'activité portuaire était importante mais les hangars sont maintenant dévorés par les figuiers maudits
Enfouie dans la végétation, voici la maison du géreur. Crispin Souffron a mis la clé sous la porte en 1967.
Un peu plus loin, la petite chapelle a été réhabilitée. Le site était déjà fréquenté par les caraïbes qui sillonaient la baie Aboucoutou-tou, le grand cul de sac marin. En 1654, le père Du Tertre donne la liste des navires qui utilisent cette passe. Un petit détour par le bois permet de voir des vestiges de cette activité importante.
On revient par le même chemin en longeant le moulin de Boismorin, Au bord du chemin, levons la tête: un abricotier...
Avec un peu de temps supplémentaire, on poursuit par la petite route à Sainte Amélie, qui conduit au port . On peut ainsi visiter cette ancienne prison, emprisonnée par de nombreux figuiers maudits. On se croirait à Anghkor . Hégesippe Legitimus, homme politique du XIX°s, y aurait été enfermé.
On arrive ensuite au petit port qui fut l'appontement d'arrivage d'esclaves. Ils étaient vendus sur ces marches à qui l'on a donné les noms d'ethnies africaines. Au pied, le buste de Louis Delgrès, héros de la lutte contre le rétablissement de l'esclavage en 1802, fait face à un énorme tambour gwoka. Et en haut, une cloche tristement célèbre.