Comme la Forêt de Deville Maisoncelle, la Forêt de Poyen est une forêt plantée par la SAUB, Société Agricole des Usines de Beauport, dans les années 1950 pour diversifier les activités de l'usine. Elle appartient maintenant au département et est gérée par l'ONF. La balade commence près de la gare du petit train touristique installé récemment.
En 1990, l'Usine de Beauport ferme et le site reste à l'abandon jusqu'en 2004 où il est remis à neuf pour le tourisme.
Le chemin forestier est bordé de Campêches, de Mahoganis, de Poiriers pays, bois gligli... On retrouve les arbres vus dans la forêt de Deville Maisoncelle. On longe par endroit les champs de cannes: c'est le Pays de la Canne à Sucre avec ses champs qui ondulent sous le vent et ses moulins ruinés. Voici le Moulin Richelieu
Des acacias invasifs gagnent du terrain sur les friches. Entre deux figuiers maudits différents, on descend vers le lac mais attention ! nous arrivons en terrain privé.
En bordure, un sablier nous déploie ses fleurs et ses fruits si caractéristiques.
Le lac de Gaschet de 118 ha est alimenté par les ravines Romain et Pichon mais aussi par l'eau de Capesterre qui arrive de la Basse Terre par une des ces énormes conduites pour être ensuite redistribuée en eau agricole. Une passerelle permet de surveiller le niveau de l'eau. On sort du site du barrage en espérant le portail ouvert, et on remonte vers la route D128 . On prend à gauche sur300m .
A l'Habitation Paradis de Montalègre, on tourne encore à gauche pour revenir vers la forêt de Poyen . Au bord du chemin, nous pouvons comparer les deux mahoganis petites feuilles et grandes feuilles ou bien reconnaître le bois chandelle Après avoir longé les champs de cannes, c'est la visite à l'Habitation Poyen et son moulin sur notre gauche L'Habitation Poyen s'étend sur 3 km le long de la Ravine Gaschet qui débouche dans le grand Cul de Sac à la Pointe Sable de Bar. Elle fonctionne de 1720 à 1900, d'abord avec les frères Poyen puis absorbée par l'usine de Rancougne . C'est finalement Beauport qui regroupera toutes ces usines.
Le moulin à vent permet à "l'équipage de 3 rolles" de séparer le vesou de la bagasse. Il possède des ouvertures en pierres de taille et un trou pour l'ecoulement du vesou.
De l'ancien moulin à bêtes actionné
par des boeufs ou des mulets, il reste quelques pans de murs arrondis Les besoins en eau ont évolué au fil du temps . Le puits ( 70m) alimentant un grand abreuvoir au XXe s était actionné par une éolienne dont on voit les plots de scellement et c'est le plus récent. Les techniques de construction des citernes ont été nombreuses et plusieurs fois transformées
A l'intérieur vivent maintenant des chauves souris protégées Une habitation s'articule autour de nombreuses activtés en plus de la sucrerie: culture de la canne, élevage, jardins vivriers, bois ...
Cette bâtisse, qui a été découverte il y a peu de temps, est peut être l'ancienne sucrerie
Il reste d'autres vestiges à découvrir Enfin la mare est un élément inconournable d'une habitation pour la fraicheur et les animaux Retour à la gare du petit train